Escapade à Mévouillon
- Le 08/11/2022
- Dans Rando'Nues 2022
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Invité à Mévouillon ce dimanche 6 novembre, en Drôme provençale, pour un anniversaire, je me devais de faire une randonnée sur la montagne dite "Le Fort", qui domine le village.
C'est donc le lundi matin, vers 8h 30, que je parts me dégourdir les jambes, pour une randonnée en solitaire, une fois n'est pas coutume. Cette grande falaise se dresse face au village, dans l'ombre, alors qu'un milimètre de glace couvre le pare-brise de ma voiture.
Par un chemin de campagne, je me dirige vers une carrière au Nord du village, et y gare ma voiture. Assez proche, au pied de cette montagne, d'abord dans les champs de lavande, je cherche une sente pour attaquer la montée. Mais rien d'évident, broussailles, pierriers, clôtures et talus trop abrupts, tout ça dans la froidure matinale, avant de trouver, guidé par du crottin de cheval, ce qui semble être un sentier.
C'est un peu la galère, mais bientôt un agréable sentier suit le pied de la falaise qui m'impressionne. Curieusement, des pierres délimitent ce qui semble être l'habitat effémaire juste couvert par la roche monumentale, d'un berger ou d'un randonneur amoureux de ce magnifique site.
Serré entre les buis, le sentier se poursuit dans une large faille entre deux massifs de roche calcaire, pour bientôt arriver sur le plateaux qui domine la plaine sur 360 degrés.
Sur la pointe Sud, seul accès à ce plateau, se trouve une curiosité bien particulière ; un bassin plein d'eau a été creusé tout au sommet de cette montagne nommée "Le Fort" !
Un mat surmonté d'une manche à air marque de point de départ des parapentistes.
De forme parfaitement géométrique, de 4m sur 4m environ, creusé dans une roche compacte, il est parfaitement étanche et retient les eaux de pluie. Une marche de 30cm bien horizontale, à mi-profondeur, devait servir à y descendre, peut-être pour des ablutions, aux résidents d'un château légendaire aujourd'hui disparu.
Les romains s'y étaient peut-être installés pour surveiller le trafic dans la plaine, tel qu'ils le pratiquaient souvent à l'époque ?
Après cette étrange observation, je poursuis vers le Nord de ce plateau longitudinal qui s'étale du Nord au Sud, bordé de toutes parts par de hautes falaises, telle une gigantesque dent sortie au milieu des plaines et collines environnantes. En légère descente il ne présente que quelques arbustes au milieu des herbes desséchés.
Flânant sur cet espace découvert loin du monde, j'ôte mes vêtement pour profiter sur tout mon corps d'un soleil généreux. Je reviens ensuite vers le sommet pour attaquer la descente par le même sentier qui m'a conduit ici.
En quittant le pied des falaises, je retrouve la garrigue buissonneuse et les pierriers qui sollicitent durement mes genoux, puis toujours guidé par les crottins de cheval, je me dirige plus vers le Nord et contourne un joli étang avant de retrouver ma voiture et un agréable casse-croûte réconfortant.
J'ai fait 3 bonnes heures de marche dont 1 heure et demie en totale nudité, sans avoir rencontré personne. À noter un itinéraire plus facile mais moins pittoresque en partant de la plaine coté Est de la montagne.
Voir d'autres photos sur notre album.
Texte et photos de Bernard D.A.
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