La Toussière depuis le Bois Noir
- Le 18/09/2018
- Dans Rando'Nues 2018
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Le jeudi 13 septembre, profitant d'une belle journée, je parts avec JP pour faire la Toussière, une randonnée entre amis envisagée depuis quelques temps.
La météo prévoit : 15°C au départ vers Boulc, vent 10Km NE, ciel légèrement couvert … 18°C au sommet, vent 17Km N, avec l'approche de cumulo-nimbus en milieu d'après-midi. Rien de tel pour qu'après quelques centaines de mètres, une fois réchauffé, je quitte tout vêtement pour profiter pleinement du vent et du soleil sur ma peau.
Partis à 9h 30mn du hameau du Bois Noir, après une brève discussion avec un habitant qui trie ses haricots confortablement assis au grand-air, nous empruntons une piste d'exploitation et bientôt un sentier qui nous mène au Col de la Varaime. Un fourgon est stationné là, puis un 4x4 arrive alors que nous prenons le sentier qui monte sur notre gauche, indiquant "La Pare" sur un panneau en bois.
Ce sentier plus étroit, relativement ombragé, parfois pierreux, présente des petits raidillons qui sollicitent notre énergie. Des écharènes qui se découpent plus proches montrent leurs falaises tourmentées, puis les montagnes environnantes apparaissent plus basses, leurs sommets coifés de forêts de pin noir d'Autriche. Les futaies se garnissent d'ifs gigantesques qui essèment autour d'eux, ou plus rares des mélèses amènent un ton de vert plus tendre.
Quelques arbres morts implorent le ciel de leurs lamentations et, par ci, par là, des clairières sont couvertes d'herbes jaunies par l'été qui s'estompe.
Sur notre passage se trouvent plusieurs très beaux chardons d'altitude, les Chardons Bleus des Alpes, espèce rare et protégée. Plusieurs noms lui sont attribués : Panicaut des Alpes - Reine des Alpes - Eryngium Alpinum.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Panicaut_des_Alpes
Il est strictement interdit de cueillir ses fleurs ou de prélever la plante et ses racines.
Cependant, on les trouve en jardinerie, livrées avec un certificat indiquant la provenance de leur culture afin de certifier qu'ils ne proviennent pas d'une cueillette sauvage.
Au fur et à mesure qu'on prend de l'altitude on identifie mieux les sommets et les villages au fond des vallons. Au Nord, ce sont le Jocou et derrière lui le Mont Baral. Vers l'Est se dresse la chaine du Dévoluy alors que vers l'Ouest le Glandasse se prolonge vers les Vémonts, et plus à gauche Les 3 Becs aligne ses sommets au-dessus des autres montagnes.
Arrivés au sommet de La Pare le paysage se transforme, les forêts cèdent la place aux prairies et les sommets s'arrondissent au-dessus des falaises. Il va falloir descendre puis remonter en face … Que ça semble encore long et raide vu d'ici !
Au sommet, après quelques mètres d'escalade dans les derniers rochers, la vue se dégage à 360° offrant une vue splendide.
Sur notre retour de grosses sonnailles se font entendre au loin, nous pensons à un troupeau de vaches. Puis peu à peu les sons se rapprochent entremêlés de bêlements, c'est un troupeau de moutons et de chèvres du Rove qui vient vers nous, devancé par 2 patous qui aboient fortement, l'air féroces.
Nous restons calmes, posons nos bâtons à terre et nous nous asseyons. Ils viennent nous renifler et même lécher nos habits ou nos bâtons, puis ils poursuivent leur chemin. Le cheptel arrive précédé de 2 autres chiens et d'un bouc Rove portant à son cou une énorme sonnaille telle que les vaches en ont en savoie, puis les bêtes passent autour de nous continuant à paître. Un cinquième patou ferme le cortège et se manifeste par seulement 2 aboiements.
De retour à notre point de départ nous prenons quelques minutes de repos pour goûter ces derniers instants de calme et de douceur, avant de monter dans notre voiture pour regagner notre domicile.
Bernard.
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