Rando'Nues de Juin 2017
- Le 11/06/2017
- Dans Rando'Nues 2017
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Nous sommes seulement 2 à partir le samedi 3 juin pour une randonnée aquatique le long de la Courance.
Le départ se fait depuis le pont de Brochéron par un sentier qui grimpe fort en lacets jusqu'à atteindre le ruisseau au-dessus d'une minuscule cascade. Certains passages étroits sont tout au bord d'une falaise de plus de 40 mètres ; seule protection, une bande végétale qui cache la vue vers le bas évitant d'avoir le vertige, mais qui ne retiendrait nullement une éventuelle chute. La prudence est de rigueur !
Puis un long sentier ombragé, très agréable en cette saison, nous amène jusqu'à la petite route des Gleyzolles. C'est alors 15 minutes en plein soleil avant de gagner le sentier qui longe et coupe de multiples fois le cours de la Courance. Les jeunes pousses qui ont envahi le passage attestent d'une fréquentation encore réduite avant la saison estivale et viennent caresser tout notre corps dénudé, procurant des sensations de fraicheur inhabituelles.
Nous rencontrerons un couple de jeunes, naturistes eux aussi, bavarderons quelques instants et poursuivrons plus haut pour trouver un coin d'herbe et s'installer pour le pique-nique. Passé un moment de repos nous poursuivons notre balade, mais de gros nuages sombres apparaissent en amont et nous incitent à rebrousser chemin. Nous reverrons le couple rencontré précédemment et feront quelques centaines de mètres ensemble avant de les devancer pour leur laisser leur tranquillité.
En passant devant le petit parking des personnes semblent un peu étonnées de nous voir ainsi dénudés, ils nous doublerons peu après. Nous ne feront aucune autre rencontre lors du retour vers notre voiture.
Il est encore tôt dans l'après-midi, nous décidons de faire le détour par Vercheny pour rencontrer une connaissance, plutôt que de rentrer par Pennes-le-Sec. J'en profite pour faire une halte vers la plage naturiste que je fréquentais quelques années auparavant. Les crues de la Roanne ont modelé l'espace, créant un grand trou pour le plaisir des baigneurs. Heureux de retrouver 2 couples d'amis, peu de personnes sont là, dont 3 jeunes filles en maillot de bain qui se cachent derrière leur serviette pour se changer.
Cette journée un peu écourté nous laisse tout de même un sentiment de bonheur et de liberté.
Deuxième randonue à la Courance
Ce samedi 10 juin, nous aurions dû être 4 pour une randonue à la Chapelle Saint-Médard, mais nous ne sommes que 2 au point de rendez-vous, Yves qui vient de faire 2 heures de route et moi.
Nous choisirons donc un départ plus proche, et puisqu'il est récent parmi nous, nous referont le Ruisseau de la Courance fait la semaine précédente avec Francis.
Garés dans un recoin ombragé, nous adoptons sans plus tarder notre tenue préférée. Peu après le départ, c'est un long parcours ombragé pratiquement plat avant d'emprunter 500 mètres d'une petite route très peu fréquenté où, paréo à la main prêt à nous couvrir, nous resterons nus sur cette portion. Pas d'animation autour des habitations du hameau des Gleyzolles à cette heure où les gens sont autour d'une bonne table nous rassure, et à plus d'une centaine de mètres notre nudité devrait être difficilement perceptible.
Le parking au départ du sentier qui longe le ruisseau de la Courance est déjà bien encombré. Toutefois nous ne rencontrerons personne jusqu'à la jolie cascade où, vers 13 heures nous prendrons notre casse-croûte. … Yves est émerveillé par les paysages qui nous entourent.
Malgré le bruit de l'eau qui court toute proche entre les pierres, il nous semble percevoir des voix, mais personne en vue pour l'instant. Nous nous rapprochons de la cascade pour prendre un bain rafraichissant, mais notre corps surchauffé par un soleil ardent et une eau encore très fraiche nous fait hésiter puis renoncer à ce plaisir.
Nous nous décidons à poursuivre notre balade, et proche d'où nous étions, un couple avec un bambin de 2 ans sont entrain de prendre une collation. Nous échangeons un bonjour et quelques paroles avant de poursuivre plus haut.
Lors d'un passage au soleil, sortant de l'ombrage épais qui borde le ruisseau, nous avons l'impression qu'une torche vient nous brûler le visage et les épaules malgré la fraicheur environnante des eaux écumantes. Il est 14 heures, le soleil est au zénith et nous sommes à la période la plus chaude de l'année à seulement quelques jours du solstice d'été.
Je ne comprends pas les personnes -dites textiles- qui randonnent des heures en altitude sur de grands espaces sans la moindre ombre. Pas même un point d'eau où ils pourraient se tremper, chose qu'ils n'oseraient probablement pas faire … la pénibilité doit être extrême !
Vers le fond du canyon, alors que nous cherchons le passage le plus facile pour reprendre la descente, 4 personnes arrivent d'un pas dynamique. Ils pensent passer le Pas de la Mort, mais la corde qui permet de franchir quelques mètres de rocher n'y est plus, ils devront s'agripper avec prudence aux quelques aspérités de la roche. Au cours de notre descente nous rencontrerons une douzaine de personnes, seul le dernier groupe vu sur seulement quelques mètres a semblé légèrement gêné, une dame qui a échangé un bonjour souriant, mais 2 homme qui ont braqué leur regard au loin sur l'horizon.
Puis le retour par le sentier que nous avons apprécié pour son ombrage se fait sans la moinde rencontre.
Arrivés à notre voiture nous décidons de nous rafraichir au bord de la Roanne avant de reprendre la route. Paréo ou jupette autour de la taille nous gagnons le bord de l'eau où 4 personnes se reposent à l'ombre qui grandit avec le soleil qui baisse vers l'horizon, puis nous allons vers un joli trou bien exposé.
Un couple de jeunes est là avec 2 chiens qui sortant de l'eau nous bondissent dessus et nous éclaboussent abondemment. Nous demandons si nous pouvons nous baigner à proximité d'eux, sans maillot, ce qu'ils acceptent spontanément.
Les bavardages s'engagent, puis nous repartirons après ce bain bienfaisant, heureux et la tête pleine de souvenir de cette journée paradisiaque.
Cette journée nous montre une fois de plus que tolérance et convivialité s'instaure entre randonneurs, principalement en milieu aquatique, sans que quiconque ne face cas de la tenue que l'autre préfère adopter. Il est vrai que la Roanne et ces affluents accueillent depuis longue date de nombreux naturistes qui en ont fait la promotion et où, aujourd'hui, de très nombreux touristes venant de toute part se cotoient dans une tolérance générale.
À bientôt pour une autre Rando'Nue où nous espérons vous trouver nombreux,
Bernard.
Sanglier à plumes !
Après un détour par DIE pour récupérer Philippe qui n'a pas de voiture et un retour à Recoubeau où Francis nous attend, nous voilà partis, ce samedi 18 juin, pour les Gorges de la Roanne, via Pennes-le-Sec. Thierry nous attend au transformateur EDF juste à l'embranchement de la route d'Aucelon.
Tenue légère pour l'instant, les uns en short et moi avec la superbe jupe en tissus bleu à carreaux que vient de me confectionner ma cousine Gigi, puisqu'il y a 200 mètres de route avant le pont sur la Roanne au niveau duquel nous descendrons dans le cours d'eau.
Un coin d'herbe fraiche au bas du pont, et hop ! … les derniers bouts de tissus qui nous couvrent passent dans les sacs à dos. Philippe, encore en rodage, gardera son short encore un moment, puis nous voilà les pieds dans l'eau qui ne tardera pas à se réchauffer sous les rayons du soleil mais bien supportable tout de même. La progression est agréable dans ce milieu ombragé qui s'enfonce progressivement entre les falaises. Les trous d'eau se sont creusés au cours de la saison des pluies, mais peu d'encombrement à part les gros cailloux qui forment le fond du lit de la rivière et qu'il faut négocier à chaque pas.
Nous voilà devant ces magnifiques falaises colorées et sculptées par je ne sais quel artiste. Nous nous installons à l'ombre des feuillages pour le casse-croûte et je parts faire quelques brasses pour me rafraichir.
C'est ici devant la féérie de ce paysage, chacun le nez sur nos petits plats mijotés le matin même, que Philippe passera le cap du déshabillage total sans que nous l'ayons remarqué.
La collation terminée, nous continuons notre balade, élaborant quelques cairns, véritables jeux d'équilibre. La vallée s'élargie, après quelques champs en prairie nous arrivons sous le villages de Pradelle, plus d'ombre, il est 14 heures et le soleil intense réverbère sur les galets de calcaire blancs. Un bain nous permet de supporter encore un moment cette chaleur, mais nous devons nous résigner à faire demi-tour avant de brûler.
Bientôt de retour dans l'ombre, nous nous tremperons régulièrement dans l'eau maintenant devenue chaude, 20/22°C au dire des uns, 24/26°C selon les autres, bref la température est agréable et nous en profitons.
Francis nous fait remarquer les traces de pieds de sangliers dans l'argile encore humide, Thierry se baisse et ramasse une plume … "Une plume de sanglier !!! ? " … Réplique : "Des hommes à poils, pourquoi pas des sangliers à plumes !". Ne sommes nous pas ici au Paradis où toute chose étrange devient normale !
Non, nous ne fumons pas … Nous sommes juste ivres du bonheur d'être au contact direct avec la nature.
Sur notre retour nous croiserons plusieurs couples, un premier dénudé comme nous, puis deux autres plus ou moins vêtus. Échange d'un simple bonjour qui marque la tolérance sans vouloir déranger autrui.
Retour vers le pont, chacun remet son short, et pour moi ma petite jupe à carreaux que je trouve élégante et fort agréable à porter bien qu'elle puisse surprendre le péquin. Tout à fait décente, je la garde jusqu'à mon domicile.
Philippe, lui, est enchanté par cette découverte de la nudité en pleine nature et promet de renouveler cette expérience cet été à nos cotés.
Le contrôle du GPS à notre retour indique que nous avons fait :
- 4,9 Km x 2, soit 9, 8 Km de marche, dont 400m sur le bitume
- 2 heures de marche pour le retour, soit environ 4h30mn à 4h45mn de marche effective
- Ce qui donne une vitesse moyenne de progression de 2 Km/h
- Arrêts compris, la balade a durée approximativement 5h 30mn.
Dans la descente du col vers Jansac, nous croisons 2 campings-cars abusivement aiguillés sur cette petite route de montagne par leur GPS, ne pouvant faire demi-tour, nous leur indiquons de quitter le col par la route de Barnave. Vu la fréquence de ces détournement, nous sommes étonnés qu'il n'y ait pas une signalisation adaptée à ce type de véhicules dont la circulations est dangereuse sur ce tronçon de route.
Nous nous donnons rendez-vous dès le samedi 1er juillet pour de nouvelles balades en milieu aquatique.
Nous espérons être nombreux à nous retrouver pour ces moments de bonheur.
Bernard.
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