Chapelle Saint Médard - Puyjovent

Bon, nous prenons le sentier très embrousaillé, plus de bithume à présent, la douceur du temps remplace la fraicheur matinale, nous ne tardons pas à nous dévêtir pour notre bien-être.

Le ciel est chargé de nuages légers et les montagnes sont brumeuses, mais l'automne transforme la nature en une splendide palette de couleurs qui vont du vert pâle au jaune clair, puis au jaune doré, au roux, au brun ou à quelques taches rouges des cotinus. Les pairies verdoyantes affichent un contraste saisissant.

La ligne électrique qui longe notre chemin oblique sur la droite nous indiquant la proximité des antennes de Puyjovent. Nous quittons notre sentier pour nous faufiler entre quelques chênes rabougris et nous voilà au pied des pylônes.

Plus loin une clairière se dégage sur notre gauche, deux énormes marmites en ferraille sont certainement des anciens fours à charbon de bois et au fond une cabane en planches abrite une table. Court arrêt avant de reprendre notre route.

Nous nous trouvons à la verticale du Château de Piègros, midi passé, nos estomacs se creusent. Mais une côte très raide de 500m à 41% nous attend, nous prendrons le casse-croûte seulement arrivés en haut.

Puis nous progressons presque au plat, quelques parcelles au milieu des forêts sont cultivées … Ici un champ de lavandes …  Les palettes de couleurs, toutes plus belleles les unes que les autres se succèdent. Un émerveillement pour nos yeux.

Nous voilà arrivés devant la Chapelle Saint-Médard perchée au sommet d'un rocher, un couple qui nous a croisé un peu plus bas est là. Devant un tel panorama nous flanons un peu, encore quelques photos s'imposent.

L'intérieur de la chapelle est sobre mais bien entretenu.

Puis un homme seul gravit les 20 derniers mètres de rocher, nous le remarquons à peine, nous lui tournons le dos.
À notre approche il dit : "Vous êtes indécents, il y a des enfants qui arrivent".
Je lui demande si on doit se rhabiller, il nous répond : "Si vous ne restez pas, ça va".
Je lui demande avec insistance où sont les enfants pour les éviter sur notre retour … pas de réponse !
Mais aucun enfant sur l'unique sentier du retour !   Pourquoi donc ce prétexte pour ne pas avouer sa propre pudeur ?

Bien que n'ayant rencontré personne sur les 3/4 du parcours, arrivés sur les crêtes, puis sur la descente, nous avons rencontré successivement 8 couples avec qui nous avons bavardé quelques instants dans la bonne humeur. L'incident mineur de ce jour est l'unique que nous ayons eu sur plus de 80 personnes, dont de nombreux enfants, croisées cette année au cours de nos randonnées naturistes.
Bien-sûr, c'est un beau dimanche et cet après-midi le soleil nous a rejoint sur ce site exceptionnel. Nous ne pensions pas rencontrer autant de monde, puis après presque 5 heures de marche avec de forts dénivelés sur des sentiers étroits et sinueux où la visibilité est réduite à quelques mètres, la fatigue se faisant sentir, nous sommes moins enclins à nous couvrir spontanément.

Nus, devons nous être plus attentifs, ou continuer en restant naturels lors des rencontres avec d'autres randonneurs qui découvrent ainsi notre pratique au milieu des montagnes et des forêts ?
Nos contrées sont bien moins peuplées que les plages de la Cote d'Azur et l'espace visible y est très réduit évitant ainsi tout voyeurisme.
Le sentiment de liberté et de communion avec la nature s'y trouve renforcé.
 

Les photos de cette randonnée ont été prises en stéréoscopie
Vous trouvrez les couples de photos reliefs en vision croisée sur notre album photos.

Malgré ces interrogations, cette journée laissera de merveilleux souvenirs gravés dans nos mémoires, tant pour la splendeur des paysages que pour le bien-être ressenti.
C'est avec plaisir que nous aimerions vous accueillir au cours de nos sorties, que vous soyez naturistes ou non, pour peut-être tomber vos vètements et abandonner vos préjugés.

Bernard.

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